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"Je récuse l'assimilation de la culture à l'industrie culturelle.
Je récuse la confusion entre le commerce et la diffusion de la culture au plus grand nombre.
Je récuse l'amalgame entre la fonction de l'editor, comme le définissent les Anglo-Saxons, qui aide l'auteur à peaufiner son ouvrage, et celle de publisher qui, d'intermédiaire en intermédiaire, fabrique l'objet livre pour en permettre la commercialisation.
Je récuse la préséance accordée aux exploitants de la chaîne du livre sur les créateurs du contenu littéraire.
Je récuse la qualification d'utopique à mon aspiration de forger un nouveau modèle économique pour vivre même modestement de mon œuvre.
Je récuse l'éminence du rôle de l'éditeur dans le processus de création. J'affirme même qu'il nuit à l'indispensable autonomie créatrice en réduisant la diversité culturelle par une uniformisation de la littérature.
Je récuse l'affirmation que l'écrivain ne naît qu'au travers du regard de l'éditeur. L'écrivain naît du désir d'écrire acquis au fil de ses propres lectures et du besoin de dire son monde ou le monde aux lecteurs inconnus par qui seuls il existera en tant qu'écrivain."

Réponse de l'écrivain de Yal Ayerdhal aux récents propos de la ministre de la Culture Aurélie Filippétti :"C'est l'éditeur qui fait la littérature"

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